38,7% d’augmentation pour les élus.

Sommaire

  1. 1500 HABITANTS : un flou bien profitable et des indemnités qui s’envolent
  2. MEDIATHEQUE : PROJET ACTUELLEMENT OPAQUE POUR 500 000 € D’INVESTISSEMENT !
  3. LE PROJET AMBIGÜ DE PLAINE DE SPORTS
  4. LE SYNDICAT DE VOIERIE SMVAC : un financement sous surveillance
  5. LES PROJETS NUMÉRIQUES

1500 habitants : un flou bien profitable et des indemnités qui s’envolent… !

Vendredi 26 juin dernier a été voté le budget primitif de l’année 2020 (13 pour, 2 abstentions).

La trésorerie municipale reste très largement excédentaire (700 000 €).  Un budget fonctionnement avec des recettes (prévisionnel 2020 + report 2019) de 1 652 986 € et un prévisionnel de dépenses en 2020 de 1 037 208 €.

Avec ce budget, peu ou pas de solidarité, aucune aide pour les entreprises et pas d’investissement en cas d’un éventuel retour de crise sanitaire (ex : pas d’investissement numérique pour des prêts scolaires d’ordinateurs portable pour ceux qui en ont manqué cruellement lors des cours à domicile, nombre d’enfants ont suivi les cours et leurs devoirs sur des téléphones portables !).

Mais ce conseil a été l’objet d’une belle pirouette.

Alors que M. le Maire prévoit un réajustement, forcément à la baisse, des dotations aux associations de la commune, une stagnation du budget salaires des employés municipaux, avec comme prétexte que « les temps sont durs pour tout le monde » selon ses propres paroles, je constate une augmentation de près de 40% des indemnités dévolues aux élus (15.900 € supplémentaires pour un budget précédent de 41.100 € soit un total de 57.000 €). Pour mémoire, le précédent conseil municipal (du 25.05)  a voté des indemnités pour 9 des 13 élus de la majorité ! Le prétexte donné par M. le Maire est que la population totale est passée à plus de 1500 habitants et que l’embauche d’un Directeur Général des Services (DGS) aurait pu à ce titre être envisagée avec le coût correspondant. Faux argument, l’embauche d’un DGS n’est légalement possible que pour les communes de plus de 2000 habitants. Pour plus d’infos cliquez ici .

Mais quand il s’agit de la création d’un véritable CCAS, Centre Communal d’Action Sociale, (obligatoire pour les communes de plus de 1500 habitants) et faire une analyse des besoins sociaux, alors là NON !, nous n’avons que 15 élus, nous sommes une commune de moins de 1500 habitants de population municipale et donc ce n’est pas envisageable. D’ailleurs la commune selon M. le Maire « a peu de demandes et de besoins sociaux ». Forcément, seuls nos élus sont délégués à ce qui sert de CCAS (cf Compte-rendu du CM du 25/05), sans aucune confidentialité, pas très engageant d’y exposer ses problèmes ! Le budget du CCAS fantôme est de 500 € ! 150 € ont été dépensés sur tout le mandat précédent et pour une seule demande. “Mais les saint hilairiens ne connaissent pas de problèmes financiers…”

Diminuer les dépenses et balayer la solidarité tout en s’accordant de larges augmentations est un cocktail bien connu dont les citoyens pourront gouter l’amertume et l’indécence.

Bien comprendre la population totale et population municipale :

Recensement INSEE Saint Hilaire de Lusignan

MEDIATHEQUE : PROJET ACTUELLEMENT OPAQUE POUR 500 000 € D’INVESTISSEMENT !

Le projet de Bibliothèque / Médiathèque occupe la principale dépense d’investissement de ce budget (320 000 € prévus actuellement en financement municipal sur un budget total de 497 543 €). Ce budget a été voté moins 2 abstentions (dont la mienne). En effet, comment voter un budget si coûteux alors qu’aucune présentation du projet et de ce qu’il contient n’a été faite (ni pendant la campagne, ni après). Selon les informations verbales données, ce projet qui a mobilisé beaucoup d’énergies tout le mandat précédent semble n’en être qu’à ses balbutiements et avoir encore beaucoup d’incertitudes, incluant l’existence même du projet, son lieu d’implantation n’étant pas encore acté (une réunion avec Mme la Préfète du Lot-et-Garonne a eu lieu ce début de semaine). Tout ce que nous savons c’est que le projet couvrira une surface de seulement 160 m² (accueil public et scolaire, espace bibliothèque, espace multimédia, vidéo, informatique…) et pourrait être une extension de la Maison d’Assistantes Maternelles avec diminution du jardin extérieur sur un terrain classé en zone inondable. Je porterai une attention particulière sur ce projet et de son service rendu. Le coût municipal avait été annoncé pendant la campagne comme autofinancé par les fonds propres en dormance de la commune (au moins 700 000 €). Finalement, c’est l’endettement de la commune qui est choisi sans concertation ni présentation.

Il est dommage que contrairement à ce que nous avions proposé pendant la campagne, ce projet soit isolé, alors que la restauration de bâtiments existant et à l’abandon aurait permis la redynamisation du bourg et l’inclusion progressive d’autres pôles d’activités sociales, économiques et culturelles dont nous manquons cruellement.

LE PROJET AMBIGÜ DE PLAINE DE SPORTS

Le projet de privatisation du terrain de tennis revient. C’est finalement l’ASPTT d’Agen (plus de 80 adhérents !) qui décroche la timbale. Explications. Deux terrains de tennis seraient construits à la place de l’ancien situé, je le rappelle, sur un terrain municipal. Ils seraient financés intégralement par le Conseil Départemental (49 000 €) qui soutient des projets d’associations sportives. Ces 2 terrains seraient couverts par un projet photovoltaïque porté par la mairie. Tout cela au seul profit de l’ASPTT qui privatise le terrain municipal et les accès à ces terrains de tennis payés intégralement par de l’argent public. Tout bénéfice pour une association non communale et une perte de contrôle de la mairie qui sera officialisée par une convention de gestion longue durée. Un vrai scandale !

Il n’est pas gênant qu’un club voisin vienne s’installer sur notre commune mais de là à lui donner les clés de la maison refaite à neuf et qu’il nous mette dehors, il ne faut pas exagérer ! Le Bien Public est trop précieux pour qu’il soit ainsi dilapidé à des profits privés sans en avoir au préalable étudié l’impact et consulté les habitants de Saint Hilaire. C’est pourquoi j’ai été le seul à voter contre ce projet. (Vote 13 pour, 1 contre, 1 abstention)

Un projet de plaine de sports vient se greffer à ce dernier. 2 terrains multisports et handisports (dont un 3ème tennis) et un boulodrome couverts eux aussi par un projet photovoltaïque mais privé (30 ans de concession …). Ces terrains seraient publics et ouverts gratuitement sur réservation. Des créneaux seraient réservés pour l’école. Mais pas que…car l’ASPTT revient aussi sur ce projet en le finançant à hauteur de 30 000 €, pour pouvoir réserver et accéder au 3ème terrain de tennis. Au final l’ASPTT aura le droit absolu sur 2 terrains de tennis et un accès réservé à un 3ème pour seulement 30 000 € d’investissement ! Le prix d’un seul terrain…

Je remarque que la municipalité actuelle a récupéré notre idée de projet de multisports que nous avions proposé pendant la campagne (elle ne s’en était jamais souciée auparavant). Mais elle le dénature car elle le fait sans aucune concertation des besoins de nos concitoyens. A-t-on besoin de 3 terrains de tennis ? Doit-on menacer l’accès à un terrain de sport public en le conditionnant avec un partenariat privé ?

C’est pourquoi, si j’ai voté contre le projet d’installation sous ces conditions de l’ASPTT, j’ai voté pour ce projet de terrains sportifs municipaux dans l’espoir qu’il évolue et réponde favorablement aux besoins des habitants de Saint Hilaire. Il serait bien que la mairie prévoit des aménagements de loisirs familiaux et d’aire de jeux pour l’instant absents du projet. (Vote 14 pour, 1 abstention).

Les terrains municipaux sont notre Bien Commun. Mobilisons-nous pour qu’ils le restent !

LE SYNDICAT DE VOIERIE SMVAC : un financement sous surveillance

La part communale du budget intercommunal de voirie est de 113 129 € et ne comprend que l’entretien courant et le matériel. Toute fourniture est payée en supplément. Ce budget est directement prélevé en supplément sur notre taxe foncière. Ce qui fait que notre commune est dans une partie haute d’imposition en comparaison avec d’autres communes  de l’Agglo. Si l’argument de la proximité d’intervention d’un syndicat de seulement 7 communes est compréhensible, on s’attend donc à ce que le service rendu soit à la hauteur. C’est ce sur quoi il faudra être vigilant compte tenu que l’entretien des fossés et bords de routes sont très souvent en retard voire ignorés avec les conséquences que l’on connaît à la moindre « petite » pluie. De surcroît, des secteurs routiers sont à revoir, comme celui de Garitor, il n’y a eu pour l’instant que quelques trous bouchés alors que des aménagements de grande ampleur avaient été annoncés pendant la campagne. 

Notre maire étant à nouveau président de cette structure, j’aurai à cœur de lui rappeler les nécessités d’entretien pour la sécurité des usagers et éviter une dégradation prématurée du réseau routier. À suivre…

LES PROJETS NUMÉRIQUES

Un projet de WIFI gratuit et accessible a été voté à l’unanimité. Il est financé à 50% par des fonds européens. Une aubaine. Il devrait être installé sur un bâtiment de la commune. Mais, à ma demande d’éclaircissements, il apparait que ce WIFI ne sera disponible qu’à l’intérieur de ce bâtiment et donc soumis à ses heures d’ouverture. Ma proposition de l’ouvrir à l’extérieur n’a pour l’instant pas été retenue. M. le Maire préfère une utilisation plus confidentielle, et donc moins accessible. Il semble pourtant d’utilité publique de pouvoir avoir un point WIFI accessible à tous et à toute heure (nous pouvons tous être en panne d’internet et avoir un besoin urgent de connexion). Gageons que ce projet puisse évoluer en ce sens pour un meilleur service public.

Gaëtan VASTESAEGER,

Votre conseiller municipal élu.

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1 commentaire

  1. Merci pour ce compte rendu qui je l’espère sera lu par de nombreux st hilairiens et que ça leurs ouvre enfin les yeux .

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